Les sangliers ont eu raison d’un président à la tête d’une petite société de chasse dans le Morbihan.
Jean Eveno dirige, ou plutôt dirigeait, la société de chasse communale de Locqueltas depuis 47 ans. Presque un demi-siècle aux commandes d’une société sans histoire, qui a pourtant vu son nombre de chasseurs passer de 50 à une petite vingtaine aujourd’hui.
Moins de chasseurs, certes, mais beaucoup plus de sangliers. L’année dernière, 27 bêtes noires ont été tuées, soit presque le double de l’année précédente. Un chiffre disproportionné pour ce territoire essentiellement composé de plaines de 1 200 hectares.
La raison de cette explosion de la population de sangliers est très simple : un camp militaire de 300 hectares borde la commune. « Nous avons le camp militaire de Meucon à côté. Trois cents hectares qui servent de dortoir aux sangliers. Et nos 1 200 hectares de terres sur Locqueltas, c’est leur cantine ! » explique Jean Eveno avant d’ajouter : « Personne n’en a rien à faire. Les militaires, eux, répondent que, de toute façon, ils n’ont pas de dégâts. Forcément, un sanglier ne mange pas de la lande ! Et en plus, ils ne sont pas soumis aux amendes ! »
Cette année, la fédération a pourtant dû verser pas moins de 6 400 € d’indemnisation aux agriculteurs de la commune, dont 850 € financés par la société de chasse via les contributions territoriales, mais cette dernière n’a semble-t-il pas jugé le problème assez sérieux.
Jean Eveno, ainsi que tous les membres du bureau, ont donc décidé de démissionner de leurs fonctions devant cette situation devenue inextricable. Tous espèrent que cette renonciation massive serve d’électrochoc et que des mesures importantes soient prises. En attendant, d’autres chasseurs motivés de la commune ont accepté de relever le défi et vont prendre la tête du nouveau bureau, mais pour combien de temps ?
5 réflexions sur « Un président de société de chasse démissionne face à la pression des sangliers »
La chasse est réservé au gens ayant les moyens fusil chasse privé license munitions sont hors de prix si les sangliers étaient une vrai menace autorisé les chasseurs à faire feu en respectant bien évidemment les règles le problème serait très vite réglé pour un jeune chasseur non issue de la chasse c’est un vrai parcours du combattant.
Bonjour
Je présume que les militaires ne sont pas non plus soumis aux battues administratives. Incroyable la gestion de la chasse en France.
Monsieur Eveno vous avez totalement raison de démissionner face à l’imperitie de l’Etat et de son Administration pour la gestion de la grande faune et pour faire respecter les lois concernant les équilibres Agro sylvo cynégétique
L’Alsace (législation historiquement différente) pratique ses règles de chasse spécifiques, en dehors des règles nationales: généralisation temporelle des tirs d’affût, et des tirs de nuit. Résultats, les dégâts ont diminué de 50%, et il y a certainement beaucoup mieux à faire !!!!!
Bon. Monsieur Evreno, vous serez probablement remplacé par un marchand de chasse qui veut encore plus de sangliers pour son business.
Les marchands de chasse à force d’ineptie finiront par casser leur jouet.
Nous avons le même exemple militaire près de chez nous, le camp d’Auvours , lll eme Régiment d’ Infanterie de Marine – plusieurs milliers d’hectares. Des dizaines d’hectares de cultures régulièrement ravagés, certains agriculteurs resement jusqu’à 3 fois leur mais où tornesols
Monsieur Eveno, Courage à vous et à vos chasseurs qui ne confondent pas chasse de régulation et chasse loisir qui va contre le mur.
Le président du loir et cher laisse les chasse privées nourrir les sangliers et fait payer les chasses communales ll organise des battues administratives mais pas chez lui
Monsieur Busson,
Exactement les mêmes pratiques délétères dans le département voisins
Le Président de la Fédération de chasse dit aux agriculteurs qu’il va faire le ménage auprès des fauteurs.
Mais quelle légitimité a t il ? alors que lui même préservent des troupeaux de grande faune , il dit à ses chasseurs de communiquer qu’il n’y a plus d’animaux en fin de saison de chasse alors qu’il en reste des ribambelles innombrables.
Des chasses voisines déversent des centaines de onnes d’aliments ( chiffres avérés déposés au tribunal), aucun contrôle n’est effectué sur des éleveurs de grand animaux. La FDC ne contrôle pas les marchands de chasse, selon les directives de la charte d’agrainage incluse dans le SDGC, seulement le pequin qui perd un grain de maïs de sa poche.
Ce même Président qui refuse les chasses particulieres cervidés ( attribution en dehors de la saison de tirs) alors que les cultures et régénérations forestières voisines sont totalement saccagées.
La liste est très longue concernant les pratiques délétères des responsables de la gestion cynegetique.
ILS FINIRONT PAR CASSER LEUR JOUET.
Et l’Etat devra intervenir comme le préconise le dernier rapport de la Cour des Comptes