Ce lundi 1er juillet, les chasseurs et les piégeurs de Loire-Atlantique se sont mobilisés devant les locaux du département afin de faire entendre leur mécontentement. En cause, une zone placée en Espace Naturel Sensible qui limite grandement l’action des chasseurs sur les espèces qui posent problème.
Une manifestation sereine mais ferme.
Comme dans chaque manifestation des chasseurs, la mobilisation s’est déroulée dans le calme mais les trompes et les fumigènes ont permis aux nemrods de la région de se faire largement remarquer.
Ces derniers n’étaient d’ailleurs pas les seuls à manifester devant les locaux du département de Loire-Atlantique car les piégeurs et les agriculteurs étaient eux aussi de la partie.
Sur place, ce sont plus de 100 personnes qui sont venues pour exprimer leur désaccord sur les mesures qui sont prises par le département sans les avoir consulter au préalable, alors que des discussions étaient manifestement en cours.
La gestion d’un Espace Naturel Sensible doit inclure les chasseurs.
Le département compte actuellement 40 zones classées ENS sur lesquelles la chasse et le piégeage sont interdits.
Il est question de maintenir, voire d’augmenter le nombre d’hectares encore classés en ENS sur la frange littorale du pays de Retz ce qui aurait de nombreuses conséquences.
D’une part, des chasseurs se retrouveraient exclus de leurs territoires de chasse, les dégâts sur les parcelles agricoles exploseront à terme et le risque de collision sur les routes va suivre l’augmentation de la population de sangliers.
A l’heure ou la régulation du sanglier n’a jamais été aussi importante dans notre pays, il existe encore des réglementations qui mettent sous cloche des parcelles entières, ce qui est parfaitement contre-productif compte tenu des espèces qui s’y développent.
Sangliers, renards, blaireaux, ragondins, etc. auront la main mise sur le territoire sans régulation de la part des chasseurs et les dégâts suivront, même dans le reste du département puisqu’il existe des zones blanches dans lesquelles ces espèces peuvent proliférer sans pression.
Plusieurs discussions ont eu lieu entre les chasseurs, les piégeurs, les agriculteurs et le département afin d’établir une convention qui permet à chacune des parties d’y trouver son compte.
Les chasseurs ont fait de fortes concessions en acceptant de moduler les battues au besoin et de ne plus chasser le dimanche après-midi tout en continuant leurs actions d’entretien de la zone (entretien des haies, des mares, curage des fossés, ramassage des déchets, etc.).
Le comité de gestion de l’ENS devait donc se réunir ce lundi en présence des chasseurs pour travailler à la mise en place de cette convention mais cette réunion a finalement été annulée de manière unilatérale et les discussions suspendues.
C’est à cause de la rupture des échanges que les chasseurs ont décidé de se mobiliser, espérant obtenir une entrevue rapide avec les responsables du dossiers. Si les chasseurs ne parviennent pas à obtenir un accord avec le comité de gestion de l’ENS, ces derniers affirment qu’ils refuseront de payer les dégâts commis par le grand gibier à l’avenir comme l’explique Claude Grandjouan, président des prégeurs agréés de la Loire Atlantique auprès de Actu.fr :
« Cela génère des zones de refuges pour les sangliers. Alors les associations de chasse de la Plaine sur Mer et de Saint-Nicolas de Redon ne paieront plus les dégâts aux cultures faites par le grand gibier. »
La manifestation aura permis aux chasseurs d’obtenir un nouveau rendez-vous pour entamer de nouvelles discussions le 11 juillet prochain avec les responsables du département.
6 réflexions sur « Manifestation des chasseurs de Loire-Atlantique : sans accords, les chasseurs cesseront de payer les dégâts »
Les chasseurs n’ont rien a faire dans les Espaces naturels sensibles.
Encore une aberration et abus du monde cynégitique…!
Ben tu es près a mettre la main dans ton portefeuille ?
l’aberration c’est des gens comme vous car c’est les gens comme vous qui devraient payer les dégâts causés par les sangliers
Faire la même chose en Lorraine
Tout à fait mais alors dis nous si tu es prêt à payer les dégâts grands gibiers pour nous dans le 41 la facture est de 11e/ HA à toi de voir
« les chasseurs ont fait de fortes concessions en modulant les battues et en acceptant de ne plus chasser le dimanche après midi »
les pauvres naifs (ou pire) n ont toujours pas compris que les concessions qu ils pourront faire ne suffiront jamais…. les organisations opposés a la chasse applique la technique du salami. une tranche par une tranche jusqu a ce qu il ne reste plus de salami….