La régulation des populations de sangliers est devenue un enjeu majeur pour conserver un équilibre agro-sylvo-cynégétique dans notre pays et pour ce faire, les autorités offrent des moyens inédits aux chasseurs pour atteindre leurs objectifs. C’est le cas dans le Cher ou les optiques à vision thermique ont été autorisées pour le tir de nuit des sangliers.
Les optiques thermiques autorisées pour les tirs en protection des cultures.
Voilà un arrêté préfectoral qui était passé jusqu’ici plutôt inaperçu dans les médias et pourtant, il a une grande importance sur les pratiques qui sont aujourd’hui possibles en ce qui concerne la régulation du sanglier.
La préfecture du Cher a pris la décision d’autoriser les dispositifs à vision thermique pour les chasseurs qui réalisent des tirs de nuit en protection des cultures agricoles.
L’arrêté est entré en vigueur depuis le 1er avril et restera actif jusqu’au 30 juin, même s’il y a fort à parier que cette durée ne sera pas suffisante pour assurer la protection des cultures et que l’arrêté sera probablement reconduit.
Depuis quelques mois, les autorités semblent moins réticentes à permettre aux chasseurs d’utiliser les nouvelles technologies, notamment les lunettes de vision nocturne et les lunettes thermiques, pour assurer les prélèvements de sangliers lors des tirs de nuit organisés pour défendre les cultures.
Au premier abord, seuls les lieutenants de louveterie avaient le droit de se servir de ces dispositifs mais peu à peu, le droit commence à s’ouvrir aux chasseurs.
Voici les modalités techniques prévues par l’arrêté de la préfecture du Cher :
Les tirs de nuits sont très encadrés.
Si les chasseurs savent que la réglementation est très stricte, le grand public peut parfois penser que n’importe qui peut prendre sa carabine et partir dans les champs pour tirer du sanglier.
C’est évidemment totalement faux car organiser une action de régulation sur des cultures avec un tir de nuit demande beaucoup de préparation et d’avoir fait les démarches préalables auprès de l’administration.
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Pour pouvoir réaliser ce genre d’opérations, le chasseur devra faire une demande d’autorisation préfectorale individuelle qui l’autorise à mener ce genre d’action. Il devra ensuite prévenir différentes administrations plus de 24 heures à l’avance de l’organisation d’un tir de nuit :
- La direction départementale des territoires,
- l’Office Français de la Biodiversité,
- le lieutenant de louveterie,
- la Fédération des chasseurs de son département,
- la gendarmerie ou le commissariat de police dont il dépend,
- la ou les mairies concernées.
Une fois l’action menée, un compte rendu devra être retourné à la direction départementale des territoires.
Face à la pression exercées par les sangliers partout en France, on peut légitimement penser que l’usage des optiques thermiques et à vision nocturne devrait se démocratiser dans les prochains mois. La technologie est déjà au point et il ne manque plus que le feu vert des autorités pour que son usage se démocratise dans le cadre de la régulation du sanglier.