Un partenariat « indispensable » entre la SNCF et les chasseurs d’Occitanie

Les collisions entre les trains et les animaux sauvages sont à l’origine de nombreux retards pour les usagers mais aussi, de plusieurs millions d’euros de réparations pour la SNCF. Pour diminuer le nombre d’accidents qui implique le grand gibier, la SNCF et les chasseurs d’Occitanie ont décidé de renouveler leur partenariat.

Trop de dégâts et de retards suite à des collisions avec le grand gibier.

La SNCF et les chasseurs travaillent en étroite collaboration dans plusieurs départements de France depuis déjà quelques années. Si au début de cette relation, les chasseurs intervenaient ponctuellement par des battues dans des zones trop fréquentées par les cervidés et les sangliers, c’est désormais de manière plus récurrente que les chasseurs se mobilisent au service des usagers du rail comme dans la Nièvre ou en Loire-Atlantique.

Comme le rapporte un article récemment publié par France Bleu, en Occitanie, les collisions avec les cerfs ou les sangliers ont coûté plusieurs millions d’euros à la SNCF et engendré près de 270 heures de retard cumulées sur la seule année 2023.

Ce partenariat qui existe déjà depuis quelques années est jugé indispensable par les dirigeants de la SNCF Réseau Occitanie et il a d’ailleurs été pérennisé par la signature d’une convention allant jusqu’en 2030.

Les chasseurs, régulateurs et sentinelles du rail.

Les chasseurs connaissent parfaitement leurs territoires et par conséquent, savent exactement ce qu’il se passe à proximité des rails ou circulent les trains.

Autour de Montpellier par exemple, c’est le lapin de garenne qui pose de sérieux problèmes. Les terriers qu’ils creusent mettent en péril la stabilité des structures de la SNCF et la régulation mise en place par les chasseurs permet d’éviter des catastrophes.

En ce qui concerne le grand gibier, les chasseurs connaissent les zones les plus fréquentées ce qui permet d’établir des zones de travaux nécessaires ou seront installées des clôtures ou des passages sécurisés sous les rails pour permettre à la faune de circuler. Le savoir des chasseurs et leur connaissance du terrain sont des atouts non négligeables pour la SNCF qui a également prévu de solliciter les chasseurs pour en savoir plus sur les populations présentes en cas de création de nouvelles lignes de chemin de fer.

Ces informations permettront à la SNCF de mettre en place, aux côtés des chasseurs, des opérations de déplacement des populations d’animaux se trouvant sur les zones en travaux vers des zones sans danger.