Depuis quelques semaines, les moyens mis en oeuvre pour lutter contre l’explosion du nombre de sangliers se multiplient et au niveau départemental, les dates de chasse sont réévaluées dans le but de permettre aux chasseurs d’exercer un maximum de pression sur les suidés. C’est le cas dans les Deux-Sèvres qui va autoriser la chasse du sanglier jusqu’au 31 mai.
Les battues doivent rester exceptionnelles.
Outre le fait que la chasse à l’affût ou à l’approche reste autorisée sur autorisation individuelle jusqu’au 31 mai en protection des cultures, il sera aussi possible de chasser en battue du 1er avril au 31 mai dans les Deux-Sèvres.
Cette mesure fait partie du plan développé par le gouvernement en partenariat avec les chasseurs en vue de faire baisser de 20 à 30% des dégâts causés par les sangliers sur les parcelles agricoles.
La préfecture rappelle tout de même que ces chasses en battues doivent rester exceptionnelles et ne doivent être mises en place que dans les secteurs très touchés par les dégâts.
La chasse du sanglier reste donc possible dans le département si l’action est justifiée. Il ne s’agit tout de même que de chasser le sangliers et les autres espèces ne peuvent donc pas être prélevées, notamment le renard même si ce dernier est classé ESOD dans certains départements.
Les chasseurs des Deux-Sèvres peu enjoués comme ailleurs.
Si la date de fermeture pour la chasse du sanglier était fixée à la fin du mois de mars, les autorités estiment qu’il faut mettre plus de pression sur les populations de suidés. Pour ce faire, les préfectures ont décidé d’autoriser la chasse du sanglier sous conditions, comme dans les Pyrénées-Atlantiques ou dans le Lot.
On pourrait imaginer que les chasseurs se réjouissent d’une telle mesure mais en réalité, les nemrods ne sont pas tous heureux de voir tomber ces arrêtés qui ne laisse pas de répit à la nature.
Sur les réseaux sociaux, les chasseurs sont nombreux a dire que même s’ils ont le droit de chasser le sanglier, ils n’en feront rien. Des opérations de régulation seront suivies dans les zones ou les sangliers font le plus de dégâts pour venir en aide aux agriculteurs, mais il ne s’agit pas de chasse dans ces conditions.
Pour ce qui est de la chasse, les hommes, les chiens et la nature ont besoin d’un temps de pause et les chasseurs de France semblent être nombreux à vouloir le respecter, malgré les incitations de l’État à chausser les bottes et à sortir les carabines sans interruption.