Le sanglier est un animal qui cause de nombreux dégâts sur les cultures et dans les terrains privés mais les particuliers ou les agriculteurs ne sont pas les seuls à souffrir de la présence trop importante des suidés sur le territoire. La SNCF aussi rencontre pas mal de soucis dans la gestion des suidés qui sont la cause de nombreux retards de trains.
Des retards et des milliers d’euros de dégâts.
Les chasseurs sont bien placés pour savoir qu’un sanglier est un animal puissant qui peut encaisser des chocs importants et aussi en distribuer. Rien que lors d’une collision avec un sanglier dans un accident de la route, il n’y a qu’à observer l’état du véhicule pour comprendre à quel point ces animaux sont costauds.
Pour les collisions avec les trains, l’échelle n’est pas la même et les suidés en ressortent très rarement vivants mais les dégâts restent considérables.
En Pays de Loire, 244 incidents ont été dénombrés par la SNCF en 2023. Les rames touchées par les impacts avec des sangliers doivent être immobilisées pour des raisons de sécurité et remises en état avant d’être remises en circulation. Certaines de ces réparations peuvent être importantes et dans ce cas, une rame peut rester hors circuit durant plusieurs semaines, voire des mois.
Les montants investis en réparation représentent des milliers d’euros et c’est d’ailleurs pour cette raison que la SNCF a mis en place plusieurs projets pilotes pour trouver des solutions comme la mise en place d’effaroucheurs sonores mais aussi des partenariats avec les chasseurs.
En Pays de Loire, sur l’année 2022, la SNCF estime que les retards cumulés à cause d’incidents qui impliquent le grand gibier sont de 30 000 minutes soit 500 heures.
Des dégâts qui vont continuer d’exploser.
Difficile de croire que le montant des dégâts et les retards causés par les sangliers vont se réduire dans les mois à venir.
Malgré un grand plan annoncé entre le gouvernement, les agriculteurs et les chasseurs visant à réduire de 30% les dégâts causés par les sangliers sur l’ensemble du territoire, il faut avouer qu’on a assez peu entendu parler de la fameuse boite à outil que le gouvernement est censé mettre à disposition des chasseurs.
Les agriculteurs aussi se plaignent des dégâts de sangliers dans la région et commencent à désespérer.
Sur l’année 2023, les demandes d’indemnisations concernant les dégâts du grand gibier ont encore atteint des sommets avec un montant total de près de 340 000 euros.
Si le gouvernement n’offre pas plus de libertés aux chasseurs pour réguler le sanglier dans les zones ou ils pullulent, ce montant va encore augmenter d’ici la fin de l’année 2024.
5 réflexions sur « Les sangliers ont causé 500 heures de retard sur les trains en Pays de la Loire »
La solution me semble assez simple.
Supprimer ou rendre les bracelets gratuits, et je vous le dit : en quelques saisons le pb est réglé.
Vous ne vous rendez pas compte que l’achat des bracelets est 1 frein. Je suis chasseur moi-même, j’imagine que l’achat de grands nombre de bracelet peut être un frein, les sociétés de chasse autour de chez moi me l’on dit : 1 bracelet ok mais un nombre suffisant pour pouvoir éventuellement réduire à 0 une famille de sangliers dans 1 culture, c’est impossible,les gars refusent !.
En plaine, dans des carrés de cultures pas trop grands, on peut les cerner facilement, d’autant que je crois que cette saison, les battues sont autorisées même lorsque les matériels agricoles sont présents.
On pourrait déjà faire du 100% d’une population présente dans ces carrés car avec le bruit des machines, ils ne se sauvent pas loin et seraient faciles à faire.
Il est certain que c’est plus facile à tuer en plaine qu’en forêt.
Le pb vient aussi en partie des intérêts des chasseurs qui divergent radicalement qu’ils sont ou non paysans, actionnaires ou régulateurs de population de sangliers…
Après, il ne faut pas se plaindre de l’explosion des coûts d’indemnisation.
On est, apres tout, habitué à payer !
A Quentin
Quand je parle de plan de chasse, c’est pour les cervid6 pour lesquels les populations ont été multipliées par 20 en 20 ans sur de nombreux massifs dont les forêts sont de plus en plus saccagées.
Quand aux tirs de nuits sur les sangliers , les premiers opposants sont les chasseurs et les Fedes de chasse cornaquees par les marchands de chasse. C’est aussi simple que cela
Si les communes écolos interdisent la chasse sur les territoires ce n est pas aux sociétés de chasse de payer les dégâts mais aux communes. Comment voulez-vous que les chasseurs fassent si moins de territoires chassables ou les sangliers abondent car ils savent qu ils ne craignent rien
Dans ce désastre, l’État accuse les chasseurs d’un côté, et inversement les chasseurs accusent l’Etat.
Qui croire ???
Dans les commissions départementales CDCFS l’État valide les plans de chasse très insuffisants des chasseurs
En fait l’ensemble forme une belle bande d’irresponsables.
Et la chienlit cynegetique continue son explosion.
Plans de chasse insuffisants ? En matière de sangliers ?
Tous les départements n’ont pas de bracelets pour cette espèce donc de fait pas de limitation en nombre. Et pour les départements qui utilisent ce dispositif, les attributions sont suffisamment « généreuses » pour que le nombre de bracelets ne soient pas limitant, d’autant qu’il est possible de redemander des bracelets en cours de saison !
L’Etat n’accuse pas les chasseurs et l’inverse n’est pas vrai non plus. Ce qui est vrai en revanche c’est que lors de la signature d’un accord agriculteurs + chasseurs + Etat c’est que l’Etat a promis une « boite à outils » (tir de nuit par ex) et que cette dernière n’est pas encore opérationnelle. Peut-être aussi en raison de gens qui ne connaissent pas le problème mais qui viennent s’opposer par principe pour que continue la « chienlit ».