Nous vous livrons aujourd’hui un très beau récit de chasse au sanglier ou tout c’est déroulé comme dans un rêve. Quand Saint Hubert décide de gâter l’un de ses disciples et que le résultat est au bout, cela vous marque pour une vie entière, c’est le cas d’Emmanuel qui a vécu ce week-end dans le Morvan son plus beau moment de chasse. Récit :
Comme tous les vendredis soir on se retrouve avec quelques camarades de la chasse pour partager un moment ensemble, sauf que pour une fois nous allons finir tard , comme pour nous dire que ce week-end allait être spécial. Première neige chez nous, c’est toujours particulier et excitant pour aller chasser, nous avons hâte d’y aller. Normalement rendez vous est prévu à 7h30 pour le pied, mais ce matin là je me permets de dormir et de ne venir que pour 9h30.
Café, retrouvailles avec les camarades on discute, on debrief du pied, on sait quoi attaquer. Je suis pris de sautillement et d’excitation, chose inhabituelle pour les sautillements ce qui ne manque pas d’en faire rire certains. On décide de faire un casse croûte, de partir un peu plus tard mais de chasser en continue sur la journée pour ne pas être pris par la nuit.
Les postes sont distribués, je me retrouve sur mirador avec devant moi un défricher de plus de 400m en remontée ce qui me permet d’être fichant à tout endroit de tir. Une quinzaine de petits et grands chiens sont lâchés, la traque débute.
A peine lâchés ils partent pleine gueule, ils rapprochent, ça y est les sangliers sont levés. Les premiers coups de carabines retentissent au cœur du Morvan, ça ne semble pas venir pour moi. La chasse se déroule et petit à petit j’entends une chasse et les chiens se rapprocher de plus en plus. Je me lève de mon siège, patiente quelques instants et d’un coup je vois ce monstre me sortir à à peine une centaine de mètres en plein travers. Une masse noire énorme avançant dans la neige, quelle scène magnifique. J’épaule, le suit dans la lunette sur quelques mètres et la Browning A-Bolt 30-06 retentit. Aucune réaction. Je recharge et retire une nouvelle balle. Aucune réaction. Faisant feu à deux nouvelles reprises, ce qui me vide mon chargeur. Il tombe net à la dernière balle. Quel soulagement. Je me précipite de remettre 4balles dans le chargeur. Je le remet en joue pour regarder sa réaction et m’assurer qu’il ne bouge plus.
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Je baisse la carabine, je remet mon cran de sécurité. Une dizaine de chiens arriveront 30sec plus tard à la mort. Je suis envahie d’une émotion palpable! Mon coeur bat a une vitesse folle. Je suis pris d’une bouffée de chaleur par moins 2 degrés qui me traverse tout le corps. Je reconnais pendant 15min avoir été sur mon mirador assis mais ne plus être là émotionnellement. A avoir pensé à plusieurs personnes et notamment mon père en regardant le ciel.
Je reprend mes esprits et la battue ne s’arrête pas là, un brocard se présente à moi, à longue distance je le prend dans la lunette, il restera sur place d’une balle plein cou. Je me dis que plus rien ne se passeras, quand d’un coup à 400 m au fond dû défricher j’aperçois furtivement une masse noir, chien, sanglier ? Je ne sais pas encore. J’attend quelques instants et j’ai ma réponse, sanglier! Une bête rousse se présente à moi, je m’y reprend à deux fois avant de le laisser sur place lui aussi.
Mon téléphone m’ayant lâché en début de battue, je n’ai pu prévenir personne de mes prélèvements. La surprise n’en seras que plus belle pour eux! Le chef de traque s’arrête vers moi, je lui explique et sur le moment n’ayant pas la notion de tout, je lui raconte que j’ai tuer un gros d’au moins 130. Le voyant il me dit « t’es fou mon Manu! C’est un ours il fait au moins 170! » Plus les collègues arrivaient, plus l’émotion reprenait le dessus. Ayant mal au genou, ils sont allés le chercher à 9 en le tirant comme des bœufs sur plus de 100m. Je les remercie encore.
La plus belle des émotions viendras au moment de la pesée, affichant 180.2 kg. Ils se sont mis à me sauter dessus et à chanter pour moi. Une petite larme couleras en les voyant si heureux pour moi. S’en suivras le soir un concours de belote avec toute l’équipe ou presque au comité des fêtes du coin où sans comprendre pourquoi je vais finir dernier. Ou peut être que si je sais pourquoi enfaite !
Je dédie ce sanglier à toute notre équipe de chasse, les accompagnateurs, ceux qui organisent la journée tout les week-ends. Ceux qui s’occupent du territoire toute l’année. Je le dédie à mon père également.
Une équipe de chasse au cœur du Morvan. Emmanuel Contant-Krumm
7 réflexions sur « Récit : un sanglier de plus de 180 kilos prélevé dans le Morvan »
Super monsieur vivent là chasse ❤️👍
Papa avait tué un sanglier de 131kgs j’étais gamine mais je le souviens de la joie et de l’excitation que papa avait s’était mit à 4 pour le ramener à la voiture
Ancien président de chasse j’ai tué pas mal de gros animaux mais je n’ai pas eu la chance de rencontrer un tel sanglier. Bravo à l’équipe et surtout au chef de battue qui montre qu’il y a encore de vrais chasseurs bien organisés et que les tirailleurs du dimanche remplisseurs de congélateurs en prenne de la graine. Il ne faut pas oublier que la chasse est une passion et surtout bien suivre les instructions
Bravo nemrod
Bravo c est magnifique !!!! Un grand merci aux chiens et aux traqueurs on Le s est sans eux les tirs n aurait pas lieux vive la chasse
Impeccable.
Bravo à toi, à l équipe au chiens. Et vive le morvan dont je fais parti
Dommage que ce soit passé avec la neige il méritait certainement une autre chasse