« A la Saint-Luc, c’est le grand truc », voilà une expression bien connue des paloumayres mais bien moins des autres chasseurs sans parler du grand public. C’est en ce 18 octobre que l’ont fête donc la Saint-Luc mais quel est le rapport avec la chasse et ce fameux « grand truc »? Vous l’aurez compris, c’est avant tout une histoire de passionnés de la palombe.
A la Saint-Luc, le grand truc.
Voilà une expression que l’on peut voir apparaître sur les réseaux sociaux de chasseurs depuis ce matin et la question qui revient sans cesse est est-ce vraiment le cas? Le grand truc s’est-il produit?
Avant de répondre, il fait savoir de quoi on parle.
La Saint-Luc est une date clé dans l’univers des paloumayres et donc, de la chasse à la palombe. Même dans le nord de la France, les chasseurs de pigeons connaissent cette date fatidique. Selon certains, Saint-Luc aurait été tout désigné pour devenir le saint patron des chasseurs de pigeons. Difficile de savoir si cette version est du pur folklore ou plutôt une projection des chasseurs sur la date qui célèbre le Saint en question.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, une date à laquelle auraient l’habitude de débouler un grand nombre de pigeons sur nos terres Françaises, synonyme de période faste pour les amoureux de la palombe.
La Saint-Luc est donc un point de repère important dans le calendrier des chasseurs de migrateurs et les paloumayres attendent chaque année ce jour de pied ferme. Dans l’esprit collectif, c’est lors de la Saint-Luc que se déclenchent réellement les mouvements de migration de l’oiseau bleu et ce fut le cas pendant quelques années qu’ont pu connaître nos aïeux friands de l’adage « A la Saint-Luc, le grand truc ».
Vous l’aurez compris, ce fameux « grand truc » c’est l’arrivée des nuages de palombes que l’on espère toujours plus denses quand on est chasseur.
La Saint-Luc de cette année sera-t-elle une réussite?
Le milieu du mois d’octobre est souvent une valeur sûre pour les chasseurs de pigeons qui savent qu’à cette période, les oiseaux nous font souvent l’honneur de leur présence.
Si la croyance populaire fixe la date précise au 18 octobre, il arrive que certains orientent le dicton à leur propre sauce en affirmant que si les palombes viennent à rater la Saint-Luc, elle s’arrangent alors avec Sainte-Céline, soit trois jours après.
Quoi qu’il en soit, les passionnés du petit bleu seront de sortie, dans leurs affûts ou dans les palombières, pour essayer de passer de belles journées tout en espérant voir beaucoup d’oiseaux dans le ciel. Pourtant depuis quelques années, les dates semblent se diluer et la logique d’antan est de moins en moins respectée.
Les dates les plus mémorables se décalent dans le temps, en fonction des évolutions du climat ou de ce que le pigeon trouve pour se nourrir mais même si l’oiseau n’est pas au rendez-vous, nul doute que la Saint-Luc restera toujours une tradition ancrée profondément dans l’ADN de nos chasseurs mordus de la palombe.
Et pour vous, est-ce que cette Saint-Luc aura été une réussite?
![[Vidéo] Tomber au beau milieu d’une harde lors d’une sortie en forêt](https://www.chassepassion.net/wp-content/uploads/2024/11/harde-en-pleine-foret.webp)
3 réflexions sur « Aujourd’hui c’est la Saint-Luc mais c’est quoi « le grand truc » dont parlent les chasseurs? »
Chez moi, St Luc ou pas St Luc, les palombes ne passent plus dans mon secteur depuis que les Escrolos sont parvenus à implanter des éoliennes géantes de 210 mètres de hauteur, malgré le désaccord de 70% de la population. Le mouvement des pales les détournent de leur axe habituel. Je pense qu’ailleurs les chasseurs connaissent le même problème.
Chez nous aussi en Auvergne il y a des éoliennes sur le parcours abituel des palombes .je chasse tous les ans depuis 50 ans la palombe et je n ai pas trouvé de changements sur la migration. A mon avis tout dépend des vents et de la pluie
Il y a beaucoup de facteurs pour expliquer les changements de couloirs migratoires. Les conditions climatiques en sont un. Le magnétisme terrestre en est un autre, la topographie également. Les migrateurs, dont les palombes, ont des repères visuels et se déplacent AUSSI en fonction des champs magnétiques terrestres. Pour diverses raisons, des couloirs migratoires qui ont été très bons pendant des dizaines d’années, ne le sont plus actuellement. Il semblerait que les éoliennes peuvent perturber les champs magnétiques (dans quelle conditions ? C’est à l’étude ) comme elles peuvent modifier les repères visuels habituels. Un ami, chasseur de palombes depuis 30 ans a constaté que la coupe de nombreux alignements d’arbres dans son secteur avaient complètement détourné les palombes, au point que son couloir ne vaut plus rien. A l’inverse, des repères visuels trop hauts (éoliennes de 150 m à 200 m en bout de pales) peuvent provoquer des changements de direction.