Un cerf contaminé par la maladie hémorragique épizootique découvert dans les Hautes-Pyrénées

La maladie hémorragique épizootique est une maladie qui est assez récemment arrivée en France mais qui fait déjà beaucoup parler d’elle. A ce jour, plusieurs foyers ont été détectés dans des élevages bovins du Sud-Ouest mais en ce début d’octobre, un cerf a également été testé positif à la MHE.

La MHE inquiète les chasseurs depuis déjà plusieurs mois.

Les informations concernant la MHE inquiétaient déjà les chasseurs dès le mois de mai dernier, alors que l’ANSES venait de confirmer l’arivée de la maladie sur le continent Européen et que les premiers cas étaient détectés en Italie et en Espagne.

Depuis, la maladie ne cesse d’avancer dans les terres. En Espagne, elle semble particulièrement virulente et la vidéo de ce qui serait un charnier de cervidés touchés par la MHE a même été publiée sur le web.

Dernièrement, la France a elle aussi été touchée et plusieurs foyers de MHE ont été détectés dans le Sud-Ouest du pays, notamment dans les Hautes-Pyrénées et dans les Pyrénées-Atlantiques à la fin du mois de septembre.

Au niveau des élevages bovins, la situation ne s’est pas améliorée car on dénombre 53 foyers de MHE en date du 5 octobre à travers les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, les Landes et le Gers. Ces départements sont donc désormais concernés par la mise en place de mesures sanitaires visant à endiguer la progression de la maladie et une carte des zones réglementées a été publiée par le gouvernement.

Un cerf malade a été détecté à proximité d’élevages bovins touchés par la MHE dans les Hautes-Pyrénées.

En mai dernier, lorsque l’ANSES avait lancé sa première alerte concernant la maladie hémorragique épizootique, aucun cas de petit ruminant symptomatique n’avait été détecté. Le discours se voulait également assez rassurant sur la capacité de la maladie à toucher les grands cerfs.

Pourtant, un cerf infecté par la MHE a été découvert en ce début octobre à proximité d’élevages bovins, dans les Hautes-Pyrénées, qui étaient déjà considérés comme des foyers de la maladie. Cela veut dire que la maladie peut rapidement se transmettre des bovins contaminés vers les cervidés sauvages et inversement.

Bien évidemment, les efforts de l’État se concentrent actuellement sur la filière bovine qui risque une nouvelle crise économique si les éleveurs ne trouvent plus de débouchés pour vendre leurs animaux ou les produits issus de leurs élevages.

Même si la maladie n’est pas transmissible à l’homme il serait bon de prendre la mesure des risques que représentent cette maladie sur les populations de cerfs en France car si elle venait à se propager, les conséquences pourraient être catastrophiques.

Les chasseurs s’organisent déjà depuis quelques temps pour opérer une surveillance sur les territoires et plusieurs Fédérations départementales ont déjà demandé à leurs adhérents de leur remonter toute découverte qui pourrait s’avérer suspecte.