Le ministère de l’Agriculture a annoncé dans un communiqué publié le 21 septembre qu’un nouveau virus qui touche les cervidés et les bovins a été détecté sur le territoire français. Le virus de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) est arrivé en Europe à la fin de l’année dernière et plusieurs cas avaient été remontés en Espagne et en Italie depuis quelques mois.
Les premiers cas en France confirmés dans le Sud-Ouest.
L’ANSES a récemment confirmé la présence de la MHE dans trois élevages bovins situés dans le département des Hautes-Pyrénées et dans les Pyrénées-Atlantiques. Jusqu’ici, la France était encore restée indemne de la maladie sur son territoire mais la vitesse de propagation du virus aura finalement eu raison des frontières.
Les autorités vont donc instaurer des mesures de surveillance sanitaires visant à suivre le développement de la maladie sur le territoire, ce qui risque bien d’alourdir encore davantage les règlementations qui pèsent sur les éleveurs.
La zone géographique concernée va bien au delà des deux départements dans lesquels les foyers de MHE ont été découverts car la règlementation interdit l’envoi vers d’autres pays membres de l’UE de tout ruminant en provenance d’élevages situés dans un rayon de 150 kilomètres autour des élevages contaminés.
Comme l’indique le ministère de l’agriculture, ce sont donc de nombreux départements qui sont concernés par la mesure :
« Suite à l’identification des trois foyers présents dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, l’arrêt des mouvements vers des Etats de l’Union européenne concerne à ce jour tout ou partie de plusieurs départements (les départements 64, 65, 40, 32, 31, et 09 sont concernés en totalité, les départements 40, 33, 47, 82, 81, 11 et 66 le sont pour partie). »
Un virus qui touche aussi la faune sauvage.
L’inquiétude ne se porte pas que sur les élevages de ruminants car la faune sauvage est également concernée par la MHE. Les cervidés peuvent eux aussi être porteurs de la maladie et il est à peu près certain que les chasseurs vont être appelés à jouer les sentinelles une fois de plus.
La Maladie Hémorragique Épizootique n’est pas transmissible à l’homme. Il s’agit d’une maladie virale qui touche donc les ruminants, essentiellement les cervidés et les bovins, mais peut aussi toucher d’autres espèces.
Les différents symptômes de la maladie sont les suivants : difficultés respiratoires, amaigrissement, fièvre et présence de lésions buccales.
Le virus est transmis par les piqûres d’insectes hématophages de genre Culicoides, responsables également de la transmission de la fièvre catarrhale aussi appelée « maladie de la langue bleue ». Ces insectes en provenance d’Afrique du Nord seraient arrivés en Europe, poussés par les vents à travers la mer Méditerranée.
Dans les pays les plus touchés comme en Espagne, les cervidés sauvages sont déjà fortement impactés par la maladie et une vidéo avait fait son apparition sur les réseaux sociaux de ce qui serait un charnier ou s’entassent les carcasses de cervidés contaminés par la MHE. Le ministère de l’Agriculture affirme pourtant que la maladie ne génère qu’une très faible mortalité.
Étonnamment, si les chasseurs s’inquiètent de la progression de la maladie depuis déjà quelques mois, les grands médias se saisissent tout juste du sujet sans parler des associations « écologistes » qui n’ont pas ou peu communiqué sur l’affaire.
Une réflexion sur « Les premiers cas de Maladie Hémorragique Épizootique en France détectés dans le Sud-Ouest »
Nous devons faire des prélèvements de tiques sur les cervidés tués en forêt cette saison, avec expédition vers un labo. Voilà encore une contribution des chasseurs.