L’espèce est présente dans tous les départements sans exception, depuis les bords de mer jusqu’à une altitude de 1 500 m. Il est particulièrement abondant dans le Nord-Pas de Calais, la Picardie, dans les grandes plaines calcaires de l’Ouest qui s’étendent de la Beauce aux Charentes, et plus localement en Alsace.
Les densités les plus fortes sont relevées dans les plaines où alternent pâturages, céréales et autres cultures industrielles ou fourragères. Les forêts de feuillus, homogènes ou parsemées de clairières, accueillent également le lièvre mais en densité moindre.
Caractéristique :
Le lièvre se distingue nettement du lapin : son pelage, bien que semblable, est plus roux; ses oreilles, plus longues que la tête ont l’extrémité noire; ses pattes de derrière sont beaucoup plus longues que celles de devant; sa queue est noire dessus et blanche dessous. Un lièvre adulte pèse de 3 à 5 Kgs.
Comportement et reproduction :
Quoiqu’on ait pu écrire, le lièvre n’est pas un animal craintif. Maint chasseur a pu contempler de près un lièvre au gîte. Par ailleurs, celui-ci vient souvent manger les légumes dans les jardins potagers, à la porte même des fermes.
Mais le lièvre n’a que deux moyens de défense : sa rapidité et sa ruse. Quand il est attaqué par l’homme ou par les animaux, sa seule chance de salut est la fuite. Son comportement est toutefois différent suivant qu’il est lancé en plaine ou dans les bois. En plaine, il file droit devant lui pour essayer de gagner le plus rapidement possible un couvert (luzerne, betterave, maïs, vigne, etc…).
Un fois là, il emploie toute sa ruse exactement comme dans les bois : dès qu’il est levé, il ordonne sa course, recoupe sa voie, revient en arrière. Toutefois, s’il est serré de trop prêt il prend du champ en filant tout droit. Souvent, il sort du bois, fait un grand tour en plaine en essayant de mettre en défaut ses poursuivants, puis revient dans le bois. Parfois même, après de multiples feintes, le lièvre revient sur les chiens et se tapit. Il arrive de voir un lièvre dérangé mais non poursuivi, s’éloigner à une certaine distance, se dresser sur ses pattes de derrière, comme le font les lapins, et regarder autour de lui en agitant les oreilles.
Par temps sec, le lièvre recherche l’ombre et une certaine fraîcheur ; son gîte est alors établi dans les couverts frais : Luzerne, maïs, trèfle, betterave, lorsque ceux-ci sont assez denses ; le gîte est toujours situé prés de la bordure, ce qui permet à l’animal de prendre le large rapidement en cas de danger. On le trouve également dans les haies vives assez épaisses. Si l’année est très sèche, le lièvre gîte dans les couverts en bordure de l’eau (rivière, étang, ruisseau). Lorsque toute la superficie d’une région est boisée, il préfère les cépées très feuillues. Par temps humide, quand les couverts sont trempés, il gagne les labours, les friches et les chaumes. Les gros ronciers, les vielles carrières, les talus ont également sa faveur. Il établi alors son gîte en tâchant de se protéger du vent par un rempart naturel.
S’il n’est pas dérangé, le lièvre reste très cantonné. lorsqu’on pratique un territoire de chasse depuis longtemps, on est amenés a faire des constations précieuses : il est des endroits où les lièvres ont habitudes de faire leur gîte ; on les y retrouvent tous les ans, bien que les prédécesseurs aient été tués. De même, les itinéraires de fuite passent par des points immuables, et cela quel que soit l’endroit où l’animal a été levé. En outre, dans un certains lieux, on ne rencontre jamais de lièvre, quel que soit le temps.
La saison des amours du lièvre commence dés la fin décembre. La hase met bas jusqu’à l’automne, 2 à 4 portées de 2 à 4 levrauts chacune. Suivant certains auteurs, elle espace ses petits les uns des autres, d’une cinquantaine de mètres, en les mettant au monde. Elle dépose auprès d’un point de repère (chardon, touffe d’herbe, etc.), mais toujours en dehors des fourrés, des haies et des broussailles. Le levreau reste sur place et ne bouge pas. Dés que le soleil est couché, la hase vient donner la téter à ses petits ; pendant la première semaine, elle vient également pour la tétée vers midi.
Au moment des amours, les bouquins se livrent entre aux des combats sans merci. Mais cette humeur combative cause parfois leur perte : en effet, ces joutes, qui commencent au cours de la nuit, durent encore lorsque le jour paraît ; les lièvres sont ainsi surpris par le jour loin de leur gîte ; ils se tapissent alors comme ils peuvent pour passer la journée là où ils se trouvent… et où peut les trouver un chasseur chanceux. (notons que maintenant la chasse n’a presque plus jamais court pendant ces période)
Alimentation :
Le lièvre est un animal nocturne. C’est la nuit qu’il s’accouple et qu’il recherche sa nourriture, composée de toutes les semences et plantes de bois, des champs, des prés, des vignes. Il ne s’attaque aux écorces des jeunes arbres qu’en cas de disette, lorsque l’hiver est rigoureux. Comme pour le lapin, la nourriture et l’ensemble de l’habitat influent sur la qualité de sa chair. C’est la nuit aussi qu’il établit son gîte ; il creuse, suivant le temps et la saison, soit dans un buisson et les haies, soit dans les vignes. Seule le dos de l’animal émerge du gîte, et il faut avoir l’œil très exercé pour le découvrir.
Une réflexion sur « Lièvre »
faux, le lièvre ne se gîte pas à l’abri du vent, sauf du vent du midi ce qui facilite
la recherche du chasseur averti. notre capucin sait aussi déjouer les ruses du chasseur en changeant plusieurs fois de gîte au cours de la journée.
un très bel animal sympathique qui mérite tout notre respect.