Stériliser les chats en un éclair : des chercheurs sont sur une piste prometteuse

La multiplication des chats sur tous les continents pose plus que jamais la question de leur impact sur la biodiversité et leur incessante augmentation de population à travers le monde. Dans plusieurs pays, les chats sont un véritable problème que de nombreux chercheurs tentent de résoudre pour que les choses se fassent de manière la plus douce, la plus rapide et la moins coûteuse possible.

Une équipe de chercheurs aux États-Unis serait sur une voie prometteuse après avoir mis au point une sorte de stérilisation par thérapie génique. Deux scientifiques sont à l’origine de ces recherches : David Pepin, biologiste à Harvard et William Swanson, directeur de la recherche animale au zoo de Cincinnati.

Les deux hommes ont mené avec leur équipe plusieurs tests afin de vérifier si leur méthode de contraception était viable ou non et cette dernière pourrait se révéler efficace pour stériliser les animaux domestiques comme les animaux sauvages, dont les chats.

Il s’agit en réalité d’injecter un virus porteur d’un gène qui va s’intégrer dans l’ADN du chat et ainsi, par une série d’action sur les hormones et l’ovulation, stériliser l’animal sur le long terme.

La méthode peut sembler dangereuse car la psychose s’installe rapidement dès qu’il est question de manipulation de virus mais ce dernier ne peut pas se multiplier, il ne peut donc pas se propager ni muter pour toucher d’autres espèces.

Il serait donc techniquement possible de stériliser les chats par une simple injection et donc,  de ne plus passer par des interventions chirurgicales, longues à mettre en place et coûteuses.

La stérilisation massive des chats errants pourrait bien être une stratégie payante pour faire baisser la pression qu’ils exercent sur d’autres espèces. Des études ont été menées aux USA et une stratégie visant à stériliser 75% de la population pourrait faire baisser le nombre de chats de 50% en dix ans.

Pour Grant Sizemore, biologiste en charge de l’American Bird Conservatory de Washington, la stérilisation n’est pas suffisante car pour lui, même un matou stérilisé reste un chasseur redoutable une fois relâché en pleine nature. Mais il s’agit là d’un autre débat.

Les discussions sont donc encore très animées outre Atlantique en ce qui concerne la gestion des chats errants mais il faut espérer que les recherches se poursuivent et pourront ainsi profiter au monde entier.