Dans le département des Pyrénées, les éleveurs n’en peuvent plus de subir les assauts des grands prédateurs qui constituent une source de dégâts importante sur leur activité. Des arrêtés préfectoraux ont été engagés pour permettre l’effarouchement de l’ours sous certaines conditions mais les associations animalistes avaient alors attaqué ces arrêtés en justice.
Les tribunaux avaient alors suivi la voie des animalistes en cassant les différents arrêtés préfectoraux autorisant l’effarouchement de l’ours mais cette fois, c’est le gouvernement lui même qui a pris les devants.
Le Ministre de l’Agriculture Marc Fesneau avait annoncé il y a quelques temps que de nouveaux arrêtés concernant l’effarouchement des ours seraient bientôt mis en place et permettront d’intervenir en cas d’attaques d’ours.
L’arrêté a été publié ce jour au Journal Officiel et prévoit l’utilisation de différents moyens d’effarouchement utilisés sur dérogation obtenue en préfecture :
Moyens lumineux :
- torches, phares,
- signaux lumineux de toute nature,
- guirlandes lumineuses.
Moyens sonores :
- effaroucheurs sonores de toute nature, à l’exception des dispositifs utilisant des systèmes pyrotechniques tels que les lance-fusées et les canons à gaz,
- cloches,
- sifflets,
- pétards,
- corne de brume,
- sirènes,
- avertisseurs,
- porte-voix.
En cas d’attaques répétées, il sera possible de faire une demande pour avoir recours à l’effarouchement « par tirs à effet sonore à l’aide d’un fusil de calibre 12 chargé de cartouches à double détonation ».
L’OFB a dénombré plus de 330 attaques d’ours sur les élevages en 2022 et le gouvernement a donc jugé utile de laisser l’opportunité aux éleveurs de pouvoir effaroucher les ours en cas de situation problématique.
Il faut pourtant s’attendre à voir les associations de défense des animaux s’organiser pour tenter de faire annuler une nouvelle fois ces dispositions.