Ce week-end, le Salon de l’agriculture a encore rencontré beaucoup de succès mais les exposants et les organisateurs ont été unanimes : les visiteurs du samedi n’étaient pas venus uniquement pour regarder les animaux et découvrir les produits du terroir ni la ruralité.
Si le Salon de l’agriculture a toujours eu la réputation d’un salon ou la bonne ambiance est de mise et ou l’on peut profiter d’excellents produits, aux dires de certains l’ambiance a été plus proche du Hellfest.
Difficile pour les exposants de présenter sérieusement leurs produits face à un public de jeunes urbains venus uniquement dans l’optique de se saouler.
Même si le nombre de visiteurs était important, les ventes n’ont pas forcément été au beau fixe puisque les fêtards étaient plutôt venus pour les consommations sur place et les dégustations gratuites que pour remplir la cave à vins.
L’organisation elle-même a pris conscience du phénomène comme l’explique Valérie Le Roy, directrice du SIA auprès de France 3 Régions :
« On avance dans la connaissance d’un nouveau public qu’on a vu arriver après le Covid-19. L’année dernière, pour l’édition des Retrouvailles, on sortait de deux ans de confinement. Il y avait un besoin de fête, c’est clair. On n’est pas contre l’accueil de cette fête mais on est contre le fait qu’on ne puisse plus mener un Salon de l’agriculture dans de bonnes conditions ».
Depuis samedi, le salon a retrouvé plus de sérénité et des mesures seront certainement prises afin que les prochains jours deviennent pas des « journées de beuveries » ce qui pourrait finir par ternir durablement l’image du Salon de l’agriculture.