Loup dans le Tarn : Les éleveurs réclament l’autorisation pour les tirs de défense

Les éleveurs de la vallée du Thoré au sud du Tarn s’inquiètent de plus en plus de la présence du loup et de ses attaques régulières sur les élevages. Ils réclament la possibilité de se défendre de manière efficace notamment en usant de tirs de défense, chose qu’il leur est jusqu’alors interdite.

Une soixantaine d’éleveurs se sont réunis le 17 décembre à Saint-Amans-Valtoret (dans le Tarn) accompagnés par : la Fédération des chasseurs et les élus du département, l’OFB (Office Français de la Biodiversité) ainsi que la DDT (Direction Départementale des Territoires) pour faire un point sur la présence du loup et de ses conséquences sur les élevages de ce territoire.

En 2021, ce sont 30 attaques de loups qui ont été constatées dans le Tarn sur toute l’année alors qu’en 2020 seules 3 ont été signalées. De plus qu’à chaque attaques, il est très rare qu’une seule brebis soit blessée ou tuée par le loup. En moyenne c’est trois à quatre victimes que l’on range dans un seul et unique constat. Sans compter les éleveurs qui ne déclarent pas les attaques lorsqu’il n’y a pas de dégâts…

On distingue trois principales étapes pour se protéger avec un fusil face à un loup :

• le tir d’effarouchement qui consistent à tirer en l’air pour intimider et faire fuir le loup. Cette pratique est autorisée dans le département du Tarn.
• Le tir de défense qui consiste à tirer en direction de l’animal si le tir d’effarouchement n’a pas été utile ou si le prédateur se montre hostile au troupeau ou à l’éleveur. Cette pratique là est interdite.
• l’autorisation du préfet coordinateur du loup donne son autorisation pour prélever l’animal, ainsi les louvetier ont la permission de le traquer et de le prélever.

Au vu des chiffres inquiétants de cette année 2021, les éleveurs du Tarn demandent l’autorisation pour effectuer des tirs de défense lorsque c’est nécessaire afin de pouvoir maintenir leur sécurité et celle de leurs troupeaux. Cette pratique est autorisée dans les Monts de Lacaune ou les éleveurs peuvent tirer s’ils ont un permis ou faire appel à un chasseur.