Les déchets issus de la venaison est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre à travers toute la France même si il y a quelques années, ce n’était pas forcément de manière très positive. Certains chasseurs avaient adopté une mauvaise attitude dans la gestion de ces déchets puisqu’il arrivait que des promeneurs tombent sur une simple fosse dans laquelle était entassés les déchets organiques sans rien pour les recouvrir.
Cette attitude avait à l’époque été fermement condamnée par les Fédérations lorsqu’elles ont été confrontées à cette problématique et depuis, de nombreux efforts ont été consentis dans la gestion de ces déchets.
Mieux que cela, des solutions ont été trouvées pour valoriser ces déchets et pas simplement les enfouir en attendant que la décomposition naturelle et le temps accomplissent leur œuvre. Les société de chasse se sont organisées pour créer par endroit des unités de ramassage et des conteneurs déposés à des endroits stratégiques qui permettent une évacuation propre et nette des déchets organiques issus de la chasse.
Si les chiffres ne sont pas encore connus à l’échelle nationale, quelques exemples locaux laissent imaginer l’ampleur d’une telle initiative avec 40 tonnes collectées dans l’Allier et 100 tonnes dans en Gironde.
Une fois collectés, ces déchets de venaison vont trouver différentes utilisations en fonction des capacités locales de traitement et des acteurs présents capables de valoriser la matière. Dans la majorité des cas les déchets organiques sont entreposés et traités pour qu’ils se décomposent en respectant les normes sanitaires et vont ensuite servir d’engrais naturels pour les cultures ou de combustibles mais il existe d’autres applications.
Par exemple dans les landes, les déchets de la venaison sont transformés en farine qui alimentera du chauffage de cimenterie et les graisses récupérées serviront à fabriquer du bio-carburant ou de l’électricité verte.
Comme le disait Antoine Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».