Qui dans le monde de la chasse n’a jamais entendu parler du Baikal MP 153 ?
Ce fusil semi-automatique a fait sa réputation autour de sa robustesse et de sa fiabilité. Lourd, massif et à la finition simple, c’est un fusil de chasse qui était très apprécié pour son côté purement fonctionnel ainsi que pour son prix très intéressant. Il a d’ailleurs parfois été la cible de railleries qui le qualifiaient de « fusil du pauvre » avant qu’il ne prouve sa valeur et démontre l’étendue de ses qualités sur le terrain.
Retour sur un fusil qui a assurément marqué ces 20 dernières années.
Les origines du Baikal MP 153.
Le fusil semi-automatique MP 153 est fabriqué au début des années 2000 par le fabricant d’armes Russe Ijevski Mekhanitcheski Zavod (Ижевский механический завод en Russe) plus connu sous le nom de sa marque Baikal. Cette entreprise fondée en 1942 par l’URSS est aujourd’hui spécialisée dans la conception et la fabrication d’armes de sport et de chasse.
Lorsqu’il fut commercialisé, le bouche à oreille concernant ce fusil de chasse a commencé à faire des émules chez les chasseurs, notamment chez les sauvaginiers. L’arrivée d’internet et les vidéos ou l’on pouvait voir de véritables stress tests, témoins de la supposée fiabilité de ce fusil semi-automatique ont également contribué à lui faire une réputation à l’épreuve des balles.
Beaucoup ont connu cette vidéo devenue un classique chez les chasseurs de gibier d’eau.
Le MP 153 apprécié pour ses performances.
Le Baikal MP 153 était à l’époque proposé en deux modèles distincts, le modèle avec crosse et longuesse en bois comme la majorité des fusils standards, mais aussi dans une version synthétique, assez novatrice pour le début des années 2000. Cette version synthétique a connu un franc succès puisque que le MP 153 avait pour vocation d’être un fusil fonctionnel et pas un fusil reconnu pour son côté esthétique.
Autre élément important qui donnait toute sa cohérence à la ligne directrice de Baikal qui voulait proposer un fusil simple mais efficace : son prix. Ce dernier était vendu entre 400 et 500 euros neuf. Ce qui était un prix plus qu’abordable pour un fusil semi-automatique avec chokes interchangeables.
Les prix se sont même effondrés à l’arrivée du modèle suivant dans les armureries et certains ont pu faire l’acquisition d’un Baikal MP 153 à moins de 400 euros !
Son faible coût et son côté « utilitaire » en ont également fait un candidat idéal pour la customisation. Sont alors apparus des fusils camo en plus grands nombre avec des impressions très différentes selon les propriétaires qui customisaient simplement leur Baikal de base synthétique. Bien que le MP 153 ne soit plus produit actuellement, on en retrouve assez facilement d’occasion en armurerie.
Le MP 153 est plutôt maniable malgré les idées reçues selon lesquelles c’est un fusil très lourd. Sauf si vous avez un canon de 81 chambré à 89 avec un maximum de rallonges, le fusil pèse environ 3,5kg ce qui est approximativement la même chose qu’un Beretta Urika 2. Il est par contre assez mal équilibré avec une répartition du poids qui le fait pencher fortement vers l’avant. Son mécanisme par emprunt de gaz en fait un fusil à l’utilisation souple ce qui rend le tir relativement agréable en complément de la concentration du poids à l’avant du fusil. S’il faut tirer sans épauler bien longtemps pour éviter que le poids ne fatigue le haut du corps, le MP 153 est une arme terriblement efficace pour la chasse au petit gibier.
Au niveau de son utilisation régulière, comme pour tous les fusils, son porteur doit apprendre à bien le connaître pour éviter quelques déconvenues. Par exemple, dans sa version chambrée à 89, il faut quand même nuancer sa réputation d’un fusil qui tire tout, tout le temps, sans jamais louper une douille, car les plus petits culots peuvent de temps à autre enrayer la machine et donc empêcher de doubler ou de tripler au besoin.
Il reste incontestable que le MP 153 est un fusil robuste mais comme tous les fusils, il nécessite un entretien rigoureux et un graissage régulier. Même si les vidéos de tests poussent les choses à l’extrême en plaçant le fusil dans l’eau et dans la vase (à ne surtout pas reproduire chez vous) sans un nettoyage à l’huile régulier, la mécanique brute du semi-automatique risque à la longue de se bloquer entre deux coups ou la culasse risque de se gripper.
Le MP 153, un fusil qui a marqué au-delà de la chasse.
Le fusil semi-automatique de Baikal a tellement fait parlé de lui qu’il est présent jusque dans des œuvres artistiques. On peut par exemple voir passer le MP 153 dans une armurerie présente dans une scène du film russe « Voïna » qui reprend une histoire autour de la guerre de Tchétchénie.
Le Baikal MP 153 est également présent dans un jeu vidéo très prisé des amateurs de jeux de tirs sur internet « Escape from Tarkov ».
Le jeu place le joueur dans une zone de guerre bouclée par deux factions qui s’opposent et de laquelle il va devoir s’échapper. Le système de jeu diffère des jeux de tirs habituels car il repose sur des équipements et des actions proches de la réalité en incluant des phases de jeux de type « survivalistes ». Il faudra donc prendre des médicaments en cas de besoin, trouver des munitions adaptées aux armes dont le joueur est équipé, etc.
Le jeu fait énormément parler de lui car beaucoup de vidéos sont postées par des joueurs sur Youtube notamment.
Autre jeu vidéo de renom dans lequel on retrouve l’utilisation de la modélisation 3D pour intégrer le MP 153 dans certains modes de jeu est Grand Theft Auto V, plus communément appelé GTA.
Pour un fusil considéré comme d’entrée de gamme, il semble que la reconnaissance soit toujours au rendez-vous, même après plusieurs années de la fin de sa fabrication.
Aujourd’hui, le Baikal MP 153 a été remplacé par son digne successeur le MP 155. C’est un fusil plus léger que le MP 153, qui est vendu un peu plus cher que son prédécesseur mais dont la robustesse et la fiabilité restent identiques. Les fusils de chez Baikal restent de sérieux concurrents aux fusils de la même gamme qui viennent de nos jours généralement de Turquie même si les écarts de prix ne sont plus en faveur de la marque Russe.
Une réflexion sur « L’histoire du légendaire Baikal MP 153 »
Personnellement j’ai le MP 155 j en suis très content ? je fait 1m84 je pense qu il me manque quelque centimètre a la cross mais je mis suis fait pour sentir un recul il lui faut tirer des 89 sinon on ne sent rien une mécanique très simple et robuste facile a démonter pour le nettoyage