Dans un communiqué officiel l’INRAE, l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture et l’Environnement, a publié la semaine dernière sur la découverte de nouvelles espèces de tiques en France, emmenant avec elles de nouveaux agents pathogènes.
En France la tique la plus est répandue est « Ixodes Ricinus », mais depuis quelques années plusieurs recherches ont permis de mettre en évidence la présence d’autres tiques, pas forcément très sympathiques.
Une nouvelle tique en Camargue
C’est en 2015 après 8 ans de collectes de tiques dans la région, qu’a été découverte officiellement Hyalomma marginatum, une tique provenant d’Afrique du Nord et de l’Europe du Sud. Cette tique peut véhiculer le virus hémorragique Crimée-Congo (CCHF) qui tue encore largement sur le continent africain. À ce jour aucune tique n’a été découverte porteuse de la maladie heureusement, mais les chercheurs restent inquiets. Cette tique a comme hôte préféré le cheval, et comme particularité d’être plus grosse que nos tiques habituelles. Les chevaux potentiellement infectés ne présentent pas de symptômes, mais en revanche fabriquent des anti-corps, ce qui permet par un contrôle sanguin régulier des équidés sauvages de Camargue de vérifier ou non la présence du virus.
Une autre dans l’Indre
Plus récemment c’est une nouvelle race de tique baptisée Haemaphysalis concinna qui a été découverte dans un parc de cervidés. Ce parc situé dans l’Indre accueille des cervidés des 4 coins du monde, ce qui explique en grande partie la probable arrivée de cette tique. Le lien formel entre des agents pathogènes affectant les animaux et la présence de cette tique reste à établir, mais les chercheurs en ont malgré tout l’intime conviction. En effet la bactérie Anaplasma capra, connue uniquement en Asie, retrouvée sur des cervidés, mais également dans les glandes salivaires de tiques ne laisse que peu de doute.