La peste porcine africaine trouve ses origines comme son nom l’indique sur le continent africain.
On en parle pour la première fois suite à l’introduction de porcs domestiques par les colons européens sur le continent africain. On parle, alors de maladie émergente, c’est-à-dire « infections nouvelles, causées par l’évolution ou la modification d’un agent pathogène ou d’un parasite existant ».
La peste porcine a longtemps été limité au continent africain jusqu’en 1957, puis fût signalée au Portugal. En 1960, une éruption est signalée dans la péninsule ibérique avec des éruptions sporadiques en France, Belgique et dans d’autres pays d’Europe dans les années 1980.
La politique d’abattage de masse a permis d’éradiquer la maladie en Espagne et au Portugal dans les années 1990.
La plus récente épizootie, sur notre continent, s’est déclarée en 2007 en Géorgie et s’est étendue en Arménie, Azerbaïdjan, Iran et Russie.
En 2014, le virus est signalé en Lituanie, puis dans les États Baltes.
En 2017, il était présent en République tchèque et fin 2017, on note sa présence près de Varsovie en Pologne, inquiétant les producteurs de porcs de L’Allemagne et du Danemark.
L’introduction de la peste porcine africaine en France pourrait avoir des conséquences socio-économiques et sanitaires graves pour les filières professionnelles concernées.
QU’EST-CE QUE LA PESTE PORCINE AFRICAINE OU PPA ?
La peste porcine africaine (PPA) est une maladie animale due à un virus qui touche exclusivement les porcs domestiques et les sangliers.
La PPA est soumise à une déclaration de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et auprès de la Commission européenne. Sa déclaration immédiate est obligatoire.
Quels sont les symptômes de cette maladie ?
Elle s’exprime, dans sa forme aiguë, par une fièvre hémorragique.
Les symptômes de la maladie sont très proches de ceux de la peste porcine classique.
Seuls des examens de laboratoire permettent normalement de les distinguer. De plus dans les deux cas, les symptômes cliniques et visuels varient considérablement selon les souches et leurs virulence.
De même chez le porc, comme chez le sanglier selon la souche l’animal sera porteur sain (sans maladie apparente) ou pourra mourir en quelques dizaines d’heures.
Existe-t-il un traitement ou/et un vaccin ?
Aux jours d’aujourd’hui, il n’existe pas de traitement, ni de vaccin, ce qui entraîne une forte mortalité de l’ordre de 80% des cas.
Quelles sont les sources de contamination ?
- les animaux infectés introduits sur notre territoire ;
- la viande et/ou des produits à base de viande de porcs ou de sangliers infectés ;
- les véhicules, personnes, matériels contaminés.
Les déchets de cuisine avec de la viande et/ou des produits à base de viande de porcs ou de sangliers infectés ont été mis en cause dans plusieurs épizooties également.
En raison de la virulence de ce virus et de l’absence de traitement et de vaccin, les mesures de prévention sont essentielles pour éviter une grave crise sanitaire en France.
Une campagne spécifique d’information à destination des chauffeurs routiers en provenance des pays de l’Est infectés par la maladie est menée par le ministère en charge de l’agriculture. Cette campagne les invitent à respecter des gestes simples pour éviter l’introduction de la PPA sur notre territoire. Pour cela un partenariat avec le groupe Sanef – société autoroutière qui exploite
2 063 km d’autoroutes en France en Normandie et dans le Nord et l’Est de la France – a été mis en place. Ce réseau autoroutier a été ciblé prioritairement, puisqu’il est le point de passage et d’entrée en France des voyageurs et des chauffeurs routiers provenant des pays infectés.
- Pour en savoir plus, consultez la plate-forme d’épidemiosurveillance en santé animale.
- Pour éviter l’introduction de la PPA, les recommandations sont à suivre pour tous !
Une alerte précoce permet ainsi de réduire le risque de propager la maladie dans les zones encore indemnes :
- dès la phase de suspicion, des mesures de blocage de l’exploitation sont mises en place pour éviter la propagation de la maladie ;
- dès la confirmation du foyer, des mesures de lutte sont déployées pour éviter et contrôler la diffusion de l’agent pathogène en dehors de l’élevage.
Toutes ces mesures sont détaillées dans le plan national d’intervention sanitaire d’urgence.
Pour les éleveurs porcins
Toute mortalité inhabituelle dans votre élevage doit vous conduire à suspecter la peste porcine africaine.
La peste porcine africaine sous sa forme aiguë se caractérise :
- par une forte fièvre ;
- une perte d’appétit ;
- des rougeurs aux extrémités parfois des hémorragies aux oreilles ;
- la mort survient en 2 à 14 jours en moyenne.
En cas de suspicion, vous devez immédiatement contacter le vétérinaire sanitaire de votre élevage qui contactera les services vétérinaires (DDECPP) : la déclaration immédiate de toute suspicion est obligatoire.
Pour les chasseurs
Afin de réagir au plus vite à tout cas dans la faune sauvage, il est demandé aux chasseurs de contacter :
- l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage;
- la Direction départementale en charge de la protection des populations dont vous dépendez.
Cette alerte peut découler de la découverte :
- d’un groupe de sangliers morts;
- d’un sanglier trouvé mort présentant des hémorragies importantes au niveau de la peau ou des orifices sans cause évidente de mortalité.
En cas de suspicion, vous devez prévenir la Direction départementale en charge de la protection des populations dont vous dépendez afin de réaliser les prélèvements nécessaires.
La PPA menace notre territoire.
Aucun vaccin contre la PPA existe aujourd’hui malgré les nombreuses recherches.
Seule la vigilance de tous permettra d’éviter la présence du virus sur notre territoire et éviter ainsi une catastrophe sanitaire et économique.
Une réflexion sur « Peste Porcine Africaine, un fléau aux portes de la France »
article de presse complet permet de comprendre et non d’incriminer….