L’ONCFS a publié avant-hier sur son site internet un communiqué de presse reprenant des informations de 2014, mais hautement intéressant (et inquiétant)
Il s’agit des intoxications mortelles d’oiseaux tels que la perdrix, le faisan ou le pigeon par les néonicotinoïdes, un puissant pesticide utilisé largement partout dans l’agriculture Française depuis 1994.
Une étude a été mise en place par le réseau SAGIR (ONCFS/FNC/FDC) de 1995 à 2014. Cette étude pilotée par l’Anses s’inscrit dans le dispositif national de phytopharmacovigilance.
Ainsi sur l’ensemble de la période étudiée, le réseau SAGIR a détecté 101 foyers touchés, ce qui représente 734 animaux morts. Pour la grande majorité, une exposition importante à l’imidaclopride est avérée, et au moins pour 70% des foyers le pesticide est très probablement responsable du décès des oiseaux.
Ces résultats démontrent ainsi que dans les conditions réelles d’utilisation de l’imidaclopride en traitement de semences, les oiseaux granivores sont régulièrement exposés à cette substance toxique. Les effets provoqués par ces expositions peuvent entrainer des mortalités directes par intoxication et indirectes, en induisant par exemple des troubles comportementaux et donc une plus grande vulnérabilité aux prédateurs.