Nous publions hier un article sur les relations tendues entre un maire et les chasseurs de gibier d’eau du lac de Grand Lieu. L’affaire ayant fait grand bruit, et notamment suite à de nombreuses informations erronnées, les sauvaginiers ont souhaité faire paraitre un droit de réponse (écrit à l’origine pour Ouest France) et que nous estimons normal de publier. Il nous éclaire par ailleurs mieux sur la situation inquiétante que vivent les chasseurs et pêcheurs. Voici :
Les Pêcheurs professionnels et de loisirs, les propriétaires fonciers, les naturalistes et les
chasseurs du Lac de Grand-Lieu se sont réunis rue du Marais dans le seul objectif : ouvrir le
dialogue et dénoncer la situation alarmante de la gestion du niveau du Lac de GrandLieu.
Tous les biens ainsi que les personnes ont été respecté, les véhicules et les activités
prioritaires (bus scolaires, salariés agricoles,…), n’ont pas été empêché.
En effet le plus grand lac naturel de France, qui présente un intérêt international pour
l’accueil des oiseaux migrateurs est maintenu à un niveau historiquement bas
correspondant à une gestion hydraulique en période de crue, alors même que le
département vie une période de déficit hydrique et que les deux rivières qui alimentent le
lac en eau présentent une baisse de plus 40% de leurs débits (DREAL). Cette gestion pilotée
par les services de la Préfecture relève un non-sens écologique totale qui n’est plus
acceptable.
Comment peut-on accepter de vider le lac de Grand-Lieu en période de déficit hydrique en
justifiant cet acte par une crue printanière qui n’existe pas ?
Les premières conséquences sont déjà visibles : de nombreux alevins de brochets se sont
retrouvés pris au piège de la baisse des eaux et sont morts asphyxiés. Quelle sera la
ressource en poissons s’il ne peuvent plus se reproduire ?
Les roselières de bord de rive, se retrouvent asséchées n’offrant ainsi plus de lieu de
reproduction pour de nombreux oiseaux et notamment le fuligule milouin, oiseau
emblématique du lac, dont les effectifs en période de reproduction baissent à cause des
dégradations des capacités d’accueil du site. En revanche, cela offre de nouveaux lieux de
développement pour les populations de sangliers qui posent déjà de nombreux dégats
agricoles sur les communes bordant le lac…
Nous craignons qu’avec une telle dérive dans la gestion de cet espace remarquable qu’une
nouvelle vague de botulisme touche encore cette année, comme l’an passé, les oiseaux du
Lac, avec des conséquence catastrophiques. Pour rappel, en 1995 c’était 30.000 oiseaux
morts à cause du niveau d’eau trop bas qui facilite l’apparition et la transmission de cette
bactérie (Clostridium botulinum) présente dans le lac de Grand-Lieu.
Les pécheurs, naturalistes, propriétaires et les chasseurs ne souhaitent pas que cela se
reproduise dans les années à venir et tirent la sonnette d’alarme pour que le 6 juin, en
Préfecture, une solution pour une gestion d’eau écologiquement durable et partagée entre
tous, soit trouvée pour l’année prochaine. Ceci, bien sur, en espérant qu’aucune épidémie
de botulisme ne se développe cet été et ne vienne fragiliser la biodiversité du Lac de
GrandLieu, joyaux naturel, qui ne sera pas géré par les lobbies de quelques agriculteurs !
Fin du communiqué
