Connaissez-vous le gypaète barbu, ce vautour d’environ 5 à 7 kg à l’envergure pouvant atteindre 285cm?
Son surnom est le casseur d’os puisque son régime alimentaire (nécrophage) l’incite à prélever des os de cadavres d’animaux puis à les lâchers de 100m de haut sur les barrières rocheuses, et pouvoir ainsi s’en alimenter.
Actuellement environ 10 gypaètes barbus vivent dans le parc National des Cévennes. Ces oiseaux sont lâchés progressivement chaque année depuis 2012, dans le cadre d’un vaste projet de réintroduction.
La maturité sexuelle du gypaète intervient à l’âge de 6-7ans, autant dire qu’il faut s’armer de patience avant de pouvoir constater les résultats de cette réintroduction.
Comme dit en introduction le Gypaète est nécrophage, à ce titre il peut-être amené à manger des carcasses d’animaux blessés, et non retrouvés, à la chasse. Ces animaux ont donc forcément été touché par balles, balles qui sont en plomb. Or, l’on sait que le plomb est extrêmement nocif pour les hommes, comme pour les animaux, ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la bille d’acier est obligatoire en milieu humide.
La Fédération des chasseurs de Lozère, la LPO grand causses ainsi que le Parc national des Cévennes viennent de conclure un accord afin de mettre en place un projet pilote visant à ne plus utiliser de balles coulées au plomb, mais des munitions substitues tel que le cuivre.
La commission Européenne a même accepté de financer ce test qui se fait en 2 temps, et durant 2 saisons de chasse complètes (2017/2018 et 2015/2019). Dans un premier temps (fin 2016) les chasseurs chassant aux alentours du parc des Cévennes ont reçu un questionnaire afin de les informer, mais aussi de connaître les volontaires souhaitant participer à ce test. En début d’année une réunion a eu lieu afin de sélectionner les chasseurs et leur présenter l’ensemble du projet. 60 chasseurs ont été sélectionnés pour participer à ce test unique, ils bénéficieront en autre d’une réduction de 70% sur le prix de 4 boites de balles au substitue.
Gageons que les responsables de cette étude vont avoir du mal à mesurer l’impact de cette mesure, mais elle aura au moins l’intérêt de faire travailler certains membres de la LPO et des chasseurs ensemble et dans le même sens, une fois n’est pas coutume !