Les faits remontent au 22 décembre 2014, une équipe de 7 chasseurs participait à une battue au grand gibier sur leur territoire de chasse situé en Touraine. Objectif de la journée : prélever un faon, seul cervidé attribué au plan de chasse de la société. Ce fut chose faite dans la matinée.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, si un appel anonyme à l’ONCFS n’avait pas eu lieu… Un homme émet des doutes sur la nature du prélèvement, ayant vu les chasseurs charger un animal de forte taille dans une camionnette. Il décide d’aller sur place une fois les chasseurs partis, pour lui les traces au sol ne laissent aucun doute : il ne s’agit pas d’un faon, mais d’un cervidé adulte.
Ni une, ni deux sont dépêchés sur place un « maitre de conférence au muséum d’histoire naturelle, et un conducteur de chien de sang. Pas vraiment des représentants de l’autorité publique… Les 2 hommes étayent les dires de l’auteur du coup de fil anonyme, estimant que les traces au sol ne pouvaient pas provenir d’un faon mais bien d’un adulte (NDLR : on parle des traces laissées par l’animal trainé au sol, pas d’empreintes!).
Cela suffit pour amener nos 7 chasseurs devant le tribunal de proximité de Tour le 1er mars 2016 et les voir condamnés à 600€ d’amende, 1200 € pour le président de chasse, ainsi qu’à des peines allant de 1 an à 2 ans de retrait de permis. Le tribunal civil quant à lui condamne solidairement les chasseurs à 1800€ d’amende pour l’Association départementale des chasseurs de grand gibier et 1800€ à la FDC du 37.
Clamant toujours leur innocence les chasseurs font appel de cette décision. L’avocat des chasseurs souligne l’absence totale de preuves, et même de constatation sur le terrain de la part des agents de l’OCNFS. La cour a finalement entendu le plaidoyer de Me Bendjador et décide de relaxer en appel l’ensemble de chasseurs, déboutant ainsi les parties civiles.
Difficile d’y voir clair dans ce genre d’affaires, les histoires de chasse ont souvent un pendant de vérité, mais sont aussi nourries de discordes et jalousie !