Le nouveau président de la FNC, Willy Schraen, annonce sur son profil Facebook qu’un arrêté va être publié dans la journée (édit à la mi-journée : voici le lien) afin d’augmenter à élevé le risque d’influenza aviaire dans les zones humides. Concrètement, la chasse reste (temporairement, il faut le craindre) ouverte mais l’utilisation et le transport d’animaux appelants est interdit en zones humide dès ce matin. Il faut bien lire l’arrêté, car toutes les zones en France ne sont pas touchées. Le transport est interdit partout en France, mais pas nécessairement l’utilisation des appelants. L’arrêté précise les zones concernées
Voici l’intervention de W. Schraen :
La grippe aviaire H5N8 semble se propager extrêmement vite en Europe depuis quelques jours, et tous les pays frontaliers de la France sont déjà lourdement touchés. Après avoir discuté ce soir avec le directeur général de la direction de l’alimentation, je viens d’apprendre que le risque élevé d’influenza aviaire sera enclenché dans les heures qui viennent sur les zones humides de France, et que le risque serait modéré sur tout le reste du territoire national . Pour l’instant, la chasse sera maintenu, mais le transport des appelants sera interdit en zones humides dès demain matin
J’ai bien indiqué au directeur que même si je comprend la gravité de la situation sanitaire, comme la probable extension à la France de ce virus, je pense que le manque de concertation avec le monde cynégétique est flagrant et choquant . Ces décisions nous sont imposées, et aucun dialogue n’a eu lieu en amont malgré les contacts que nous avons en permanence. J’ai donc pris acte ce soir à 20h30 du futur arrêté ministériel par téléphone, alors qu’il était déjà transmis au journal officiel pour une parution dés demain matin.
Pour le monde cynégétique, d’autres mesures entreront également en vigueur comme l’interdiction des lâchers d’oiseaux dans les zones humides. Je reste vigilant sur l’importance du maintien de la chasse sur l’ensemble des biotopes , mais je suis parfaitement conscient qu’une telle situation pourrait encore atteindre un nouveau niveau de gravité si nous constations des cas avérés sur notre territoire national. Dans tous les cas, la Fédération Nationale des Chasseurs et moi même, continuerons de vous communiquer les choses en temps réel sur ce dossier extrêmement sérieux.
Les crises sanitaires sont une réalité qui menace notre activité cynégétique au quotidien , mais j’estime que les services du ministère de l’Agriculture devraient faire les efforts nécessaires pour nous tenir informer le plus en amont possible afin que la concertation reste une réalité même en période de crise.