On vient en Suède, non pas pour faire des « tas » d’oiseaux, mais pour avoir la chance de réaliser des tableaux variés en terme d’espèces. Prenons les oies par exemple : bernaches du canada, bernaches nonettes, cendrées, moissons et rieuses peuvent venir dans vos formes. Situées à l’extrême Sud de a Suède, les zones où nous chassons abritent dès le mois de Septembre de belles populations d’oies cendrées et de bernaches nonettes.
L’automne apporte généralement son lot de moissons et de rieuses mais également de bernaches du canada. Ces dernières, qui passent la plupart de l’année dans le centre de la Suède, migrent au Sud, poussées par le froid et la neige. Les gros coups de froid du mois Novembre, Décembre et Janvier apportent donc généralement de belles rentrées de bernaches et les Suédois savent bien que les premières neiges sont généralement synonymes de beaux tableaux.
Impossible de nier que la Suède abrite de belles populations d’oies. A proximité des grands lacs, le chant des oies au réveil dresse les oreilles des nemrods avant que les bandes d’oiseaux ne commencent à sortir dans un balai régulier qui dure quelques heures. D’abord les cendrées, toujours matinale, suivis des moissons, des rieuses et des nonettes, puis les bernaches du canada ferment le bal en milieu de matinée. Toutes ces oies partent en quête de champs appétissants, du blé le plus souvent. Les guides locaux rentrent alors en jeu pour trouver les zones de gagnage. A la fin de l’automne et en hiver, lorsque le froid se fait vraiment présent les oies ont tendance à économiser leur énergie et à se nourrir le plus près possible des dortoirs. Dans le cas contraire, lorsque la météo est douce les oies peuvent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour aller se nourrir et économiser la nourriture plus facile d’accès pour les journées plus rudes.
Si les Suédois ne sont pas réputés pour être des sauvaginiers émérites, ils sont pourtant bien rodés à l’exercice. Preuve en est, la plupart des guides utilisent un matériel « de pointe » avec formes floquées pleines, en grande quantité, « lay out blind » (autrement dit « cercueil » ou affût couché) et appeaux performants qu’ils manient généralement avec un grand talent.
Les conditions sont donc optimales pour s’amuser entre passionnés de gibier d’eau. Bien entendu, la météo et la migration décident du succès des matinées de chasse. Les grands coups de froid, qui apportent leurs lots de bernaches du canada, sont généralement un gage de réussite. De plus, ces grands anatidés se laissent plus facilement piéger par les grandes calées de formes que les autres espèces. Mais, une nouvelle fois, inutile de venir en Suède pour « faire des cartons ». La qualité de la chasse et la diversité des espèces prélevées primes sur la quantité. A la bonne saison, en novembre, décembre et janvier, les tableaux matinaux sont, en moyenne, de 10 à 15 oies par groupe. Bien entendu, cela reste une moyenne et les matinées « à vide » peuvent arriver, tout comme des sorties où les chasseurs pourront prélever plus de 30 oiseaux. En revanche, prélever plusieurs espèces au cours de la même passée reste très fréquent. Deux, trois voire quatre ou cinq espèces différentes sur la même chasse : bernaches du canada et bernaches nonettes, oies cendrées, moissons et rieuses.
Mais une fois les formes ramassées, sur les coups de midi, la journée ne s’arrête pas pour autant et la chasse est loin d’être finie. Bien sur, un petit repas entre ami suivi d’une petite sieste s’impose. Mais pas le temps de s’attarder dans les bras de Morphée, le jour se couche tôt et l’on ne voudrait pour rien au monde manquer la passée du soir. Pour l’occasion, en plus des oies, les canards seront aussi de la partie. Colverts en grande majorité, mais aussi sarcelles, siffleurs et plus rarement quelques morillons.
Le cadre de ces passées du soir peut varier selon les conditions météos ou les envies des guides. Vous pouvez vous retrouver tantôt dans un marais, tantôt posté aux abords d’une marre mais aussi sur les berges d’un lac, dissimulé dans les joncs. En fonction des emplacements, les chasses seront parfois plus prolifiques en oies, parfois en canards. A proximité des grandes étendus d’eau, sur lesquelles les oies viennent passer la nuit, les chasseurs se dispersent et guettent les premières bandes d’oies. Celles-ci nous permettent d’identifier rapidement les lignes de vols. Lorsque les conditions sont ventées et le ciel couvert, les silhouettes d’oies arrivent à bonne distance de tir. Ce sont souvent plusieurs centaines, voire milliers d’oies qui passent à proximité des chasseurs. Il est important de tirer les oies les plus proches pour effectuer des tirs propres. Bien placés, lorsque les conditions sont bonnes, les chasseurs peuvent espérer réaliser un tableau sympa, d’une dizaine de pièces. Tableau souvent complété par les canards, car si les oies ouvrent toujours le bal, au crépuscule, les canards emboitent la marche, une fois la nuit tombée, garantissant de belles émotions aux chasseurs attentifs. Il faut avoir la vue persane et le geste vif et précis pour décrocher plusieurs de ces petits missiles qui arrivent dans l’obscurité. Sur les points d’eau plus petit, ou dans les marais, les tableaux de canards se font plus facilement car, postés à des endroits stratégiques, les chasseurs peuvent tirer des oiseaux qui fondent sur la marre pour se poser, donc à de bonnes distances de tir.
Plusieurs espèces d’oies, plusieurs espèces de canards, plusieurs modes de chasse … voilà ce que l’on doit venir chercher en Suède.
Cette présentation de la chasse en Suède a été écrite en exclusivité par UCP pour Chasse Passion.
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