Depuis janvier 2016, dans le canton de la Broye en Suisse, le tir d’un animal, classé nuisible ou pas, sera désormais systématiquement soumis à une enquête.
Pour qu’un garde assermenté puisse abattre une corneille, il devra au préalable obtenir une autorisation préfectorale publiée dans la Feuille des avis officiels. Cette autorisation temporaire, et accordée précisément à un oiseau, pourra être soumise à recours administratif auprès du tribunal cantonal, durant trente jours ! Non seulement donc le garde devra s’acquitter de démarches administratives, mais un délai de 30 jours lui sera imposé avant de pouvoir tuer un oiseau.
Ce délai supplémentaire est la conséquence d’une directive signée le 22 janvier dernier par la conseillère d’État Jacqueline de Quattro. Le garde-faune auxiliaire Mr Vessaz a été contacté par des habitants dérangés par les corneilles, celles-ci croient voir en leur reflet un ennemi et tapent à l’aide de leur bec sur les vitres de leur maison. Bien que l’arrêté stipule « qu’un garde-chasse peut prendre des décisions spontanées pour la protection des individus et des biens de valeur considérable » comme nous le rapporte le quotidien 24heures.ch, le garde-faune ne pourra pas abattre les corvidés. La Préfecture de la Broye lui a tout de même accordé l’autorisation, parue dans le FAO, mais celle-ci est encore soumise à recours durant 30 jours… Les propriétaires doivent donc trouver « des moyens pour éloigner ces animaux eux-même ».