Depuis lโaccident nuclรฉaire de 2011, les environs de Fukushima ont รฉtรฉ totalement dรฉsertรฉs par lโhomme. Une aubaine pour les sangliers qui y trouvent nourriture en abondance.
Les autoritรฉs nippones sโinquiรจtent de la croissance exponentielle de la population de sangliers aux alentours de la zone encore trรจs dangereusement radioactive. Les derniers chiffres sont รฉloquents, la population qui comptait environ 3 000 individus en 2014 a franchi le cap des 13 000 ce dรฉbut dโannรฉe. A la radioactivitรฉ hรฉrรฉditaire (transmise par les gรชnes) sโajoute celle contenue dans les aliments ingurgitรฉs par les cochons sauvages. La croissance des populations est telle que les animaux รฉtendent leurs territoires aux zones qui nโรฉtaient jusquโร prรฉsent pas ou peu contaminรฉes. Le risque est donc รฉlevรฉ et les autoritรฉs locales ont autorisรฉ les paysans ร abattre sans restriction les sangliers qui seront ensuite incinรฉrรฉs.
Un phรฉnomรจne semblable avait dรฉjร รฉtรฉ remarquรฉ dans la zone dรฉvastรฉe de Tchernobyl. La population de cervidรฉs et sangliers de cette rรฉgion dโUkraine avait alors littรฉralement explosรฉ. Une รฉtude avait alors mis en avant que les activitรฉs humaines sur ces zones รฉtaient plus nรฉfastes au bon dรฉveloppement des populations de grands animaux. La radioactivitรฉ avait donc eu pour effet de stopper toute activitรฉ sur ces secteurs, favorisant la colonisation de ceux-ci par les animaux.