Des chasseurs de Bray-sur-Somme refusent d’intervenir dans la gestion de la population d’oies bernaches locale.
On le sait tous, le combat pour obtenir une espèce sur la liste des oiseaux chassables ou encore classée dans la catégorie nuisible est un travail ardent. Il y a quelques années, nos instances cynégétiques ont obtenu le classement de l’oie bernache parmi les espèces nuisibles. Autorisant de ce fait sa chasse mais pas son piégeage. Originalement autorisée jusqu’en 2015, la chasse de l’oie bernache est prolongée jusqu’en 2016 minimum. Il se pourrait d’ailleurs que si cet oiseau est retiré de la liste des espèces nuisibles, les chasseurs eux mêmes en soit la raison. En effet, dans la petite ville de Bray-sur-Somme, dans le département de la Somme, les chasseurs se refusent à intervenir dans la gestion de la population d’oies bernaches locales.
Interpellés par les services de l’ONCFS, l’association de chasse locale se refuse à toute destruction. Les chasseurs ne souhaitent pas intervenir, les oies bernaches sont une véritable attraction dans ce petit bourg, nombreux sont les enfants qui viennent nourrir ces oiseaux. L’oie bernache est une espèce invasive en Europe, puisque importée par l’homme, on dénombrait environs 200 individus en France durant les années 90 aujourd’hui, la population est estimée à 8 000 volatiles. Très territoriale et agressive, l’oie bernache entre en conflit avec d’autres animaux surtout en période de reproduction. Le quotidien Le Courrier Picard a contacté Richard Bouteiller, responsable petit gibier à la fédération de chasse de la Somme à ce sujet : « C’est un oiseau qui n’est pas très sympa. C’est une espèce très dominatrice qui empêche les espèces fragiles de nicher. Elle est très agressive. Elle s’hybride avec les oies cendrées. Elle a été importée sur notre continent par l’homme. C’est la même problématique que les tortues de Floride. Elles prennent la niche écologique d’une autre espèce. (…) Il faut savoir ce qu’on veut. Si c’est conserver notre biodiversité et nos espèces, alors on fait le nécessaire. ».