« Il y a de fortes chances que ce soit un loup qui ait attaqué l’élevage », a annoncé ce mardi le préfet de Meurthe-et-Moselle Raphaël Bartolt au sujet d’une attaque de brebis survenue fin novembre dans le département. Deux brebis ont été tuées et deux autres blessées dans une exploitation de Pulney, à proximité des Vosges et de la Meuse où des attaques de loups ont lieu depuis plusieurs mois.
Les services de la préfecture ne sont toutefois pas certains qu’ils s’agisse bien d’un loup. « Nous avons constaté des trous supérieurs à 3 mm, des victimes broyées avec des vertèbres rompues. C’est une caractéristique des grands canidés. Mais nous n’avons pas de consommation, ce qui est propre aux loups », a déclaré Daniel Adrian, responsable de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). il pourrait donc s’agir d’un « gros chien ». Aucune déjection n’a été retrouvée, empêchant toute analyse génétique.
La Meurthe-et-Moselle, « un environnement favorable » pour le loup
Cette attaque, si elle était avérée, constituerait une première depuis un siècle : le loup a été éradiqué en Meurthe-et-Moselle il y a environ cent ans. « Nous allons intensifier les patrouilles dans le secteur » a annoncé Daniel Adrian de l’ONCFS. « Le loup a déjà été identifié dans des départements limitrophes, c’est un territoire de plaines qui correspond à un environnement favorable pour son installation ».
En juillet, le Sénat a définitivement adopté un projet de loi qui autorise les éleveurs à abattre des loups dans des conditions encadrées, malgré l’opposition des écologistes. Pourtant le loup est toujours « strictement protégé » par la convention de Berne, ratifiée par la France.